samedi 1 février 2014

Le voyage continue

Bonne année à tous, un peu en retard. Après notre périple, nous vous souhaitons à tous, une année sans trop d'attachement matérialiste, pleine de rencontres et dans le respect de la nature.
Nous sommes rentrés à Lyon le 2 janvier après avoir fêté le nouvel an sur la plage de Kalymnos, autour d'un grand feu, avec tous nos amis grimpeurs venus des 4 coins de la planète. 
En France, nous avons passé un peu de temps en famille, ouvert un an de courrier en retard... Un raz de marée administratif. Le temps est passé très vite, 3 semaines pourtant. Et, le 27, nous nous sommes envolés pour la Réunion, notre nouveau port d'attache, pour au moins 6 mois. Domitille a trouvé un job et je vais essayer de faire de même. Nous verrons. Pour l'instant, nous sommes accaparés par nos démarches d'installation : trouver un appartement, reprendre un téléphone après un an de désintoxication, trouver une voiture pour aller travailler, une nounou...
Nos premières impressions sont bonnes. Nous sommes installés à Saint Pierre. Tous les soirs, après nos démarches, nous allons nous baigner dans le lagon. Cela nous fait l'effet d'une séance de yoga. Nous avons eu de bons contacts avec les locaux. Nous avons l'impressions de gens respectueux, moins stressés que les métropolitains. Nous mangeons aussi des fruits succulents. C'est la saison des ananas. Théo n'a pas mis longtemps à apprendre ce mot. Il adore. Nous n'avons pas encore re grimpé, nous sommes en pause mais nous avons repris contact avec nos amis réunionnais rencontrés pendant le voyage.
Donc, vous l'avez compris le voyage continue, on ne sait pas encore pour combien de temps, ni où. Nous allons continuer d'envoyer des messages sur ce blog pour vous raconter nos aventures verticales...





dimanche 15 décembre 2013

Kalymnos, last moments

Nous voilà à Kalymnos. Nous arrivons en novembre, le petit village de Massouri se dépeuple petit à petit. Nous découvrons la grimpe sur ce site mythique (pour les grimpeurs). Il y a beaucoup de sites, dans tous les styles : dalles, murs, mais surtout des grottes tapissées de stalactites. Nous n'avons plus l'entraînement acquis en Asie et il nous faut quelques jours pour reprendre le rythme que nous imposent ces voies interminables... Les voies ne nous paraissent pas très dures techniquement mais nos bras n'en peuvent plus. Nous avons constitué une équipe de grimpeurs avec qui nous partageons nos journées. Nous nous sommes baptisés le team UN : Helen, Nick, Jennifer, Josh, Jérémie et nous (néo zélandais, américains, candien...), tout le monde est de bonne humeur.
 Pendant le mois de décembre, le village de Massouri est presque désert. Nous ne sommes plus qu'une dizaine de grimpeurs. Domie et moi sommes les seules européens. Les autres sont majoritairement américains, canadiens. Nous nous disons qu'ils sont sûrement plus habitués que nous à la froidure. Il fait vraiment froid certains jours, le vent glacial (meltem), nous transperce et il devient impossible de grimper tant le rocher est froid et ce n'est pas rose non plus pour Théo. Il faut donc parfois renoncer et attendre les jours où le soleil  nous réchauffe. Nous descendons au port de Pothia et en profitons pour nous imprégner du style de vie des grecques...
Peut être qu'en pleine saison touristique, l'île parait moins décrépite, du fait de l'animation. Les maisons des villages sont souvent mal entretenues, voire en ruines... Peut être une conséquence de la crise. Le tourisme est le secteur économique n°1. Il paraît que les allemands ne viennent plus en Grèce et que les authorités ont mené des campagnes de pub aux États Unis et en Russie. En tous cas, nous trouvons les grecs extrêmement accueillants. Dans tous les commerces, les grecs donnent toujours un petit cadeau à Théo. Lorsque nous faisons du stop, ils nous prennent rapidement, c'est l'occasion de rencontres. Les grecs parlent tous anglais, même les personnes âgées, ce qui facilite grandement les échanges (je suis toujours étonné de voire qu'en France, les menus des restaurants ne sont quasiment jamais en anglais). Du point de vue de l'accueil il y aurait peut être des progrès à faire dans d'autres pays européens (suivez mon regard)... Nous avons aussi été accueilli  très chaleureusement lors de notre passage à Athènes en Couchsurfing. Maria chez qui nous logions nous a fait visiter plaka et les milliers d'années d'histoire qui se cachent derrière chaque monument. Sa culture nous a impressionné. Le fait de lui parler de la crise, nous a aussi donné un éclairage intéressant, pas forcément celui que nous proposent les médias. Pendant ce temps, son mari faisait des tours de magie dans un bar branché du centre ville. Depuis notre arrivée sur l'île de Kalymnos, nous mangeons aussi très bien : des fruits et légumes aux saveurs estivales, du bon fromage de chêvre, de brebis, du poisson et de l'huile d'olive d'une qualité supérieure. Nous nous amusons devant les clichés que nous observons : les vieilles en deuil, les gros prêtres orthodoxes barbus, les pêcheurs d'éponges, les triporteurs, les vendeurs à la sauvette, les bars remplis d'hommes qui boivent des cafés (boivent ou mangent ? le café grecque est similaire au café turque...). Voilà, nous commençons à penser à la fin du voyage mais nous essayons aussi d'apprécier les derniers moments de cette vie de voyage en famille, dont nous ne nous lassons pas
Nous pensons à tous ceux qui nous suivent














samedi 16 novembre 2013

Sainte Hélène

Après 5 jours de bateau, quand on apperçoit l'île, on comprend l'émotion des navigateurs quand ils arrivaient sur les côtes après 2 mois en mer !
A première vue l'île parait très inhospitalière : des côtes abruptes avec du rocher délité, un océan souvent agité sans baie bien protégée. Pour accoster, on débarque sur un petit bateau qui nous amène sur le petit bout de quai, il n'y a pas de vrai port.
Nous retrouvons Rémi, Sophy et Ebony et c'est la rencontre tant attendue des cousins... Théo est déja fan, il a regardé toutes les vidéos de sa cousine pour être sûr de la reconnaitre !
Après quelques tentatives d'escalade, nous constatons que Sainte Hélène ne deviendra probablement jamais une destination majeure de grimpe. Nous décidons donc d'essayer le golf (improbable pour nous), un golf au milieu de l'Atlantique avec vue à 360° sur l'océan, ça ne se refuse pas!
Malgré l'eau glaciale, nous passons aussi notre 2e niveau de plongée, l'occasion de visiter les épaves autour des côtes.
Sainte Hélène, c'est aussi bien sûr, l'île où a été déporté Napoléon. Nous visitons sa maison et sa tombe (vide!), dans un bel endroit entouré de nature. Des passionnés tout émotionnés viennent faire du tourisme historique. Certains américains ou anglais connaissent mieux l'histoire de Napoléon que nous...
Après un mois ici nous nous disons que nous aurions du mal à vivre dans un endroit aussi isolé... Heureusement le chantier de l'aéroport est en bonne voie!
Dans quelques jours, retour en France, glaglagla, on vous embrasse tous !

Les lezards





mercredi 13 novembre 2013

La croisière s'amuse

Ici, le RMS Saint Helena, message de détresse, nous sommes au milieux de l'atlantique avec un équipage au look resté bloqué dans les années 80 : blaser blanc pour les hommes, tailleur et chapeau de contractuelle pour les femmes (comme dans la croisière s'amuse !). Les autres passagers pourraient sortir de maison de retraite. On trouve des papis et mamis en pantalon beige de rando et en gillet à poches tout droit sortis de nature et decouverte. Ils jouent au scrabble, aux dominos ou au bridge l'après midi, qu'est ce qu'on se marre! Il y a quand même quelques familles avec des enfants. Théo joue avec eux dans la salle de jeux. Tout ce petit monde est très guindé. Nous nous demandons ce que l'on fait là...Notre cabine ressemble à un placard avec lits superposés sans hublot... Si l'on m'avait dit que nous ferions une croisière! Un petite vieille m'a fait des reproches sur la façon d'éduquer Théo. Moi qui ait parfois du mal à trouver mes mots en anglais, je n'ai pas eu de difficultés à l'envoyer sur les roses : "mind your business". 
Nous avons quelques contacts avec des passagers avec qui nous pouvons pratiquer notre anglais, des contacts détendus. Le premier soir nous avions un petit carton d'invitation sous notre porte pour la soirée du capitaine : on se croirait à un cocktail du boulot, ou une des réunions du Rhotary ou du Lions Club... Les gens sont en costards, un verre à la main et des petits fours sont servis. Une tenue correcte que l'on a pas est exigée, tant pis on y va en tongues!
 Les repas sont gargantuesques mais on essaie de manger le moins possible car on n'a pas envie de prendre 5 kgs! en plus il y a de la houle et d'ailleurs, certains passagers sont malades. 
Notre seule activité physique, c'est la musculation que l'on peut faire dans la petite salle de gym où l'on trouve un rameur, des vélos d'appartement..., avec vue sur le pont arrière. Nous y passons au moins 1h30 par jour, alors qu'on ne met jamais les pieds dans ce genre de salles. On fait avec ce que l'on a. 
C'est un peu bizare de se retrouver au milieu de l'océan atlantique, un si grand espace et de se sentir enfermé à ce point avec des congénères d'un drôle de type que l'on n'a pas choisi... Maintenant, je comprends mieux les tigres ou les lions du parc de la tête d'or qui arpentent leurs cages en attendant leur bout de viande.

Au secours, sortez nous de là !














dimanche 27 octobre 2013

AFD

En Afrique du Sud, beaucoup de touristes visitent les grands parcs comme le parc Kruger, pour aller voire les big five : lions, éléphant buffle, rhino, léopards... Nous n'avons pas pris le temps de le faire, mais cela nous plairait de refaire un voyage dans ces parcs...
L'endroit où nous sommes allés n'est même pas répertorié dans les guides touristiques, son nom est évocateur, en tout cas pour nous qui rêvons depuis longtemps devant ces photos de grimpeurs des magasines : Rocklands ! Nous avons passés 3 semaines là-bas, entre grimpe et balades dans le bush. Les sites d'escalade sont magnifiques, d'une sauvagerie rare : parterres de fleurs, petits torrents, canyons, babouins, rochers aux formes et aux couleurs passant du gris bleu, aux orangers en passant par des nuances de bruns et de blancs, peintures rupestres...  Cette immersion dans le pays des pierres posées (des packhuys en Afrikaner)  nous a bien plu et nous a aussi permis d'oublier les dures réalités de ce pays. L'apartheid a officiellement pris fin en 1991, avec la présidence de Mandela et De klerk (un peu oublié par l'histoire), mais le pays porte les stigmates de cette période. Dans les campagnes, les blancs que nous avons rencontrés n'étaient pas toujours très accueillants. Nous avons rencontrés des personnes racistes (et qui ne l'assument pas). Les noirs semblent souvent pauvres, exploités. Certains habitent dans des bidonvilles ou des camps, dans de petites cabanes construites par l'état qui nous ont fait penser à des camps de concentration. Les noirs faisaient souvent grise mine. Beaucoup trainent dans les rues, désœuvrées. Le chômage les touche de plein fouet 40%, alors que les blancs ont le plein emploi. En voyant tous ces noirs malheureux, nous avons pensé aux malgaches, si souriants  quelque soit la dureté de leur vie...
Entrevoir ce pays en l'espace de quelques semaines nous a donné envie de l'explorer, plus pour ses espaces naturels que pour les contacts avec la population. Nous reviendrons...

Nico, Domie, Theo









mercredi 25 septembre 2013

Ile de la Reunion

Arrivée à la Reunion, ... Nous sommes en France, avec l'impression que le voyage prend fin. Les routes, le flot de voitures, les supermarchés... que l'on avait oubliés sont là pour nous rappeler la métropole. Nous sommes habitués au dépaysement et nous aimons ce sentiment lorsque nous arrivons dans un nouveau pays. 
La première déception passée, nous décidons de profiter de ce que la Réunion peut nous offrir. Nous faisons une ou deux promenades pour découvrir les volcans, nous grimpons aussi. Nous nous rendons vite compte que l'escalade sur bloc est de meilleur qualité que celle avec corde. Nous jetons donc notre dévolue sur cette activité. Cela nous permet de rencontrer des locaux avec qui  nous passons de super moments de partage. Nous vérifions encore une fois que les rencontres donnent de la saveur au voyage et à l'escalade. Après les plongées en Asie, les fonds marins réunionnais nous paraissent un peu ternes. Serions nous blasés ? Avec le recul du voyage et en discutant avec les personnes que l'on rencontre,  nous prenons conscience de l'ethnocentrisme français... Les diplômes français sont mal reconnus à l'étranger, car non alignés sur les standards internationaux (guide, moniteur d'escalade, travaux sur corde, plongée etc.). Les menus des restaurants ne sont quasiment jamais en anglais, au contraire de plusieurs pays asiatiques etc., etc.
Théo fait des progrès..., en escalade, comme nous. Il enfile nos chaussons ce qui nous fait rire à chaque fois. Lorsqu'il grimpe, il demande à plonger ses mains dans nos sacs à magnésie. Il joue aussi avec ses jouets lorsque nous grimpons. Il a aussi développé une passion pour les automobiles qu'il appelle "amboum". Nous ne savons d'où vient cette soudaine attirance pour les autos...
Bref, nous allons tous bien. Le voyage continue et nous ne nous en lassons pas car il nous donne l'impression de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et aussi parce que nous apprenons tous les jours.

Bise à tous 
Les lézards